mercredi 18 janvier 2017

Cet instant-là

de Douglas Kennedy 


   

 Voilà, enfin... c'est ça, c'est vraiment ça ! Quelqu'un qui pouvait décrire l'Allemagne de la guerre froide, Berlin et surtout Kreuzberg comme c'était, sans en rajouter, l'Allemagne tout court, et les années 80 dans ce pays aussi... j'étais sur un petit nuage au début de ce roman. Complètement revenue à l'époque et sur les lieux. Et puis... et puis il y a la description d'un coup de foudre. Très roman de gare, très peu crédible pour moi. Et puis, l'auteur fait de son héros normalement observateur, un grand niais qui ne s'étonne pas de voir une allemande de l'est libre à l'ouest, sans raison apparente. Alors on la joue Stasi et compagnie, forcément. Mais sur un mode naïf, tellement naïf... qu'on croirait le livre écrit par un Lévymusso à qui on aurait donné comme consigne "raconte la guerre froide à quelqu'un né dans les années 90 ou 2000". Dès le début, on se doute que... et forcément, dès le début, on se doute aussi que la pauvre fille de l'est embrigadée par son officiellement ex-pays n'est pas libre de ses mouvements, mais le héros non. Il passe d'une adoration aveugle et béate (pardon, bêta), à un désespoir presque loufoque, avec rejet sur le mode tout blanc/tout noir, étonnant pour un héros ouvert au monde, cultivé, etc. etc., ayant beaucoup lu et vu beaucoup de film, décrivant les pays visités avec un oeil neuf... tu parles ! Et je ne parle pas de la fin du livre, larmoyante et plutôt mélodramatique. Quel dommage !

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