mardi 25 juillet 2017

La Diane française

d'Aragon

Suivi de En étrange pays en mon pays lui-même





Le titre fait de ce recueil un hymne/hommage à la France qui combat et résiste, mais ce qui est mis en avant et éclairé tout au long des poèmes découverts, ce sont les facettes diverses du pays, qu'elles soient géographiques, politiques, sociales, ou culturelles. Aragon puise dans les mots français comme source de preuve de ce qu'il avance... et on sent qu'il souhaite qu'on prenne en charge à notre tour cette richesse pour la défendre.

Dessiner

de Quentin Blake




ah le bonheur, ah le plaisir et les éclats de rire en tentant sa chance selon les précieux conseils du génial Quentin Blake : pas de doute, à la fin, vous ne dessinerez toujours pas comme lui, mais vous aurez profité d'un vrai moment de joie !

Pour rappel, ce génial dessinateur anglais a illustré les Roald Dahl, et nombres de livres jeunesse toujours dispos de nos jours.

Noires fureurs, blancs menteurs : Rwanda 1990-1994

de Pierre Péan



Ce conflit comme celui en Yougoslavie était important pour moi à l'époque, et j'ai acheté cet essai de Péan dès sa sortie... le travail mené est rigoureux, très informé, et documenté. C'est cependant la théorie de Péan d'après les faits, et d'autres études faites ne donnent pas le même son de cloche.
Il faut tout lire, pour se faire une idée, mais lire celui-ci donnera déjà une base impressionnante, et une idée et un recul nécessaire pour appréhender les autres.

Urgence

de Christian Grenier




Une évocation de la libération sous un angle intéressant : une jeune garçon est en train de mourir de la méningite, mais à la radio enfin libre, son père entend que les libérateurs américains ont amenés avec eux un nouveau médicament, la pénicilline qui pourrait le sauver... 
tout le cheminement du père de son Jura vers Paris pour récupérer le médicament auprès des médecins américains basés à la capitale montre le cheminement de différents français pendant la guerre : du père, héros de l'histoire, qui n'a ni résisté, ni collaboré, qui a quelques remords, mais c'est "déjà bien" de n'avoir rien fait de mal, du médecin qui l'accompagne dans son périple dont on sent le sens du sacrifice, mais caché comme ses idées, des FFI croisés en route, qui sont revanchards, de la collabo qui ne cherche pas à sauver sa peau, mais à partager un dernier moment d'humanité, des simples voyageurs, perdus comme beaucoup, tournés vers eux-mêmes, de la jeune médecin américaine, coincée entre son devoir, comme beaucoup de libérateurs, et la compassion et le besoin d'aider tous ceux qui en ont besoin et sont trop nombreux...
une vraie leçon d'histoire, intéressante et riche de détails inattendus.

Le caveau de famille

de Katarina Mazetti


Je disposais de cette suite avant d'investir dans le roman qui précède, elle a donc attendu dans ma PAL pendant des mois avant que je ne m'y engouffre, en lecture de vacances, dans la foulée du premier tome.
On quitte là la chick-litt' pour entrer de plein pied dans un monument à la gloire des mères qui ne peuvent pas réussir leur vie de mère comme dans les exemplaires photos de famille, exemples des voisins, et pubs réunis.
C'est réjouissant et très vrai.

Rubaiyat / Les Quatrains

d'Omar Khayyam





De la poésie chantante, imagée, éclairée et orientale pour décrire avant tout les plaisirs de la vie (les femmes, le vin, le repos, pour l'essentiel). 
Il serait dommage de passer à côté !

Coco Panache

de Catharina Valckx



Encore un merveilleux Catharina Valckx, à ne pas louper... le petit corbeau Coco a bien du mal à jouer au chevalier, et ses mésaventures sont tout sauf médiévales et héroïques !

Crains le pire

de Linwood Barclay



Un bon polar, comme nous y habitue l'auteur, livre après livre... partant d'une peur que connaissent tous les parents, la disparition d'un enfant, il distille peu à peu les infos et nous fait entrer dans un monde plus terrifiant, tout en gardant la distance qui nous permet de sortir quand même sereins de cette lecture.

Le cycle de Ki et Vandien, tome 1 : le vol des harpies

de Megan Lindholm (Robin Hobb)


Il faut bien lire cette série, et surtout le premier tome comme un livre de Megan Lindholm, et non Robin Hobb, au risque de se sentir perdu, interloqué par le style et le genre, et peut-être déçu.
Les genres abordés par Robin Hobb sous ce pseudo ou son vrai nom ne sont pas les mêmes, et son écriture change également.
Une fois ce détail connu, on peut se laisser aller dans ce nouveau monde qu'elle nous offre, où les humains ne sont pas toujours les plus grands prédateurs, et où les plus fragiles réussissent à s'unir pour résister.

La liste des mes envies

de Grégoire Delacourt


Drôle d'idée d'avoir lu ce livre après le "Choeur des femmes", hélas.
Le personnage féminin, et principal, n'est pas vraiment fouillé, pas vraiment féminin d'ailleurs.
On cherche en vain un peu de vraisemblance dans la vie de cette famille... le salaire énorme du père soi-disant ouvrier, une jeune femme de 20 ans qu'une banque suit pour racheter une mercerie (!!), des vacances et des week-ends, des enfants qui... bref.
Pour planter le décor d'un milieu qu'il ne connait pas ou bien qu'il connait et a voulu maquiller, l'auteur est à côté. Dommage.
L'idée de départ est bonne, et on suit d'ailleurs de près ce qui y a trait. Mais pour le reste... bof bof bof.

lundi 24 juillet 2017

Dorothée danseuse de corde

de Maurice Leblanc


Un peu fantastique, un peu fantasque... tout comme pour Arsène Lupin :  on trouve dans Dorothée danseuse de corde des personnages un peu en marge, un peu à côté, et surtout l'héroïne; une fille de famille qui s'est faite saltimbanque pour élever des orphelins de guerre, et bien sûr Lupin... ou pas ?
Une chasse au trésor, une intrigue un peu policière, une intrigue un peu amoureuse, ce livre est vraiment à part dans l'univers de l'auteur et réellement attachant.

Anna et son orchestre

de Joseph Joffo



Dans la veine autobiographique qui lui réussit plutôt bien, Joffo présente sa grand-mère. Violoniste, membre d'un orchestre qui sillonne l'Europe de "juste avant" les événements qui feront qu'il deviendra bientôt très dangereux de trainer dans les grandes villes de l'Est en étant juif, Anna est un portrait de femme assez touchant.

Les cavaliers de la pyramide

de Serge Brussolo


Du Brussolo pur jus : toujours complètement original, débridé, parfois insoutenable, mais jamais redondant. Une fois de plus, on suit des personnages vraiment étranges, dans un contexte absolument pas crédible mais dans lequel on entre sans souci, et on tombe encore de haut, tant l'auteur, comme toujours, nous mène où il veut... sait-il d'ailleurs où il va ?

C'est à moi, ça !

de Michel Van Zeveren


A qui est l'oeuf trouvé par le grenouille ? Tout le monde se précipite pour le revendiquer, mais à qui est-il ? A personne, une fois que l'oeuf atterri sur l'éléphant...
Un joli conte de randonnée très simple avec un petit retournement de situation inattendu.

(Et le croco est vraiment craquant)

Comme le soleil

de Jérôme Lambert


Un petit roman très poétique et bien écrit sur les minuscules plaisirs de la vie qu'on ne peut partager avec personne sous peine d'être considéré comme quelqu'un qui perd son temps... alors la petite Laura les partage avec un ami tellement proche qu'on ne sait plus très bien s'il est vraiment là. Une réussite : écrire si joliment pour s'adresser à des presque ados, bravo !

Wicca, tome 4

de Cate Tiernan


On pourrait regretter que l'édition regroupe trois tomes très différents, mais cela évite aussi de courir après les livres quand un est fini, car on a vraiment envie de poursuivre la découverte de ce monde. Trois tomes donc, inclus dans ce 4e tome publié chez Black Moon, trois tomes qui offrent 4 points de vue : le premier tome est écrit du point de vue de Hunter, à la recherche de ses parents au Canada et en mission pour le Conseil en même temps. Le 2e tome offre le journal de l'ancêtre de Morgan, responsable de la création des premières vagues noires, et le troisième tome est à lire tour à tour du point de vue de Morgan et d'Alisa, qui se révèle également sorcière de sang comme on s'y attendait dans les tomes précédents.
L'écriture est toujours intéressante, et les héros ne sont pas les habituels magnifiques mannequins sans âme qu'on continue de nous refourguer dans la littérature pour ado/jeune adulte. Un regret cependant, la publication de la fin de la série ne semble pas encore prévue !

Tous complices!

de Nicci French



Oh qu'il est moyen, très très moyen celui-là... les romans de la paire d'auteurs ne sont pas toujours égaux, et là, mauvaise pioche hélas... du reste, il se lit en 1 à 2 heures, vite passées, sans doute perdues. Quel dommage, ils sont tellement forts d'ordinaire pour créer des personnages très réels et des situations angoissantes au possible !

Jens Munk

de Thorkild Hansen




Jens Munk est un récit initiatique pour son auteur qui prend à bras le corps l'aventure d'un marin qui cherchait le passage du Nord Ouest pour le roi du Danemark, et vécut des naufrages dans les mers arctiques... il en fait un roman sur les épreuves pour grandir, et sur les paysages offerts par la mer, sur la vie en général et le nombre de cadeaux qu'elle ne nous fait pas et sur la vie d'un marin explorateur peu connu chez nous. Ce roman est un chef d'oeuvre, peu connu mais magnifique.

Immortels, tome 2 La traque

de Cate Tiernan



Le titre n'est pas génial, car on apprend bien tard que les événements lus étaient donc une traque dans les faits. Autant dire que le titre est un peu un spoiler et en même totalement inadapté au contenu de ce tome, bizarrement découpé.
On continue de lire sans se lasser les micro-aventures de l'héroïne, mais on commence à se dire également qu'à moins d'un rebondissement conséquent, ou d'une trouvaille vraiment créative, le tome 3 risque de ne pas être à la hauteur.

Le sari rose

de Javier Moro




Comment faire d'un sujet extraordinaire - toute l'histoire de l'Inde moderne par le prisme de la famille de Nehru, notamment, Sonia, venue d'Italie par amour pour Rajiv Gandhi, un roman sans âme, sec, voire arride, insupportable de recul ennuyeux. Nul roman, nulle romance, juste un reportage. Mais ce qu'on aime dans les reportages, c'est qu'ils ne prennent alors pas plusieurs centaines de pages sans style pour nous apprendre quelque chose.

Panthéon

de Yann Moix




Ah ce que c'est difficile... quand j'écoute Moix, je suis passionnée par l'homme cultivé et intelligent, quel que soit le ton (certes parfois insupportable) pris par le bonhomme, mais il n'y a rien à faire, je ne réussis jamais à entrer dans ses univers littéraires, fussent-ils quasi autobiographiques. Son écriture n'est pas pour moi. Je n'ai pas dit mon dernier mot, j'insisterai.

Le rêve de Lulu

d'Alex sanders




Alex Sanders fonctionne toujours très bien avec les 2 ans, et cet album également ! Lulu rêve, alors oui, ça part un peu dans tous les sens, mais finalement, c'est doux, c'est tendre, c'est drôle et rassurant, et les petits adorent

Les Héritiers de l'Aube, tome 1 : le Septième Sens

de Patrick McSpare


Voilà des jours que je tourne autour de cette critique sans y mettre la première goutte d'encre tant ce que cette lecture m'a apporté va à l'encontre des critiques déjà publiées ici...
je me force depuis 10 jours à tenter de finir ce livre, et il va, en réalité, faire partie des 4 ou 5 livres que je n'ai jamais pu finir de ma vie...
Le sujet m'avait vraiment emballé. Je ne connaissais pas cette maison d'édition, j'étais d'autant plus contente de faire une découverte...
le bon point qui en a découlé dès l'ouverture, c'est cette odeur de papier qui me rappelait mes toutes premières lectures d'il y a 35 ans déjà.
Ensuite... arffff.
Ensuite, pffff, rien ne m'a intriguée, scotchée, intéressée, émue ou rendue souriante... 
Les héros sont sans étoffe, sans épaisseur. Pas de psychologie, pas de caractère vraiment affirmé, et rien non plus qui nous fasse nous y attacher...
L'environnement et le fond historique sont rares en littérature, et intéressants, mais on y apprend pas grand chose sur la vie des gens à l'époque, juste des faits historiques certes pointus mais pas toujours replacés dans le contexte "national" ou historique, donc souvent alourdissant.
Il s'agit d'aventure, de fantasy, et d'imaginaire, on pourrait penser alors que l'action sauverait le tout. Apparemment, cela a beaucoup plu aux précédents lecteurs de ce point de vue, tant mieux pour eux, je n'ajoute rien alors sur les scènes qui m'ont ennuyée.
Les caractéristiques fantastiques sont originales, vraiment les personnages choisis également, mais ils manquent de fond, d'existence, de présence.
Je finirai par le style, hélas, qui a plombé toute ma lecture : à la fois très vrai quand les dialogues sont ceux des "jeunes" héros (les dialogues sont vraiment parlés) et complètement rédhibitoire lors qu'il y a des descriptions de lieux, de personnages ou d'action. le vocabulaire est recherché mais pour faire des effets qui alourdissent, et rendent même parfois bien peu clair le propos voulu. 
A lire les autres critiques, la précédente saga de l'auteur était une merveille, je vais donc en tenter la lecture, ce qui m'aidera peut-être à revenir à celui-ci et enfin le finir.

Mer bleue

de Robert Kalan




Avec comme prétexte l'observation de beaux poissons colorés dans une mer en aplat bleu, bien décorée de plantes aquatiques vives, l'enfant découvre les tailles, et espoir pour lui, a le réconfort au final de découvrir que les plus petits sont les plus grands...