jeudi 19 janvier 2017

Le fou et l'assassin tome 4 : le retour de l'Assassin

de Robin Hobb




Comme c'est difficile de se détacher de personnages qu'on aime et suit depuis plus de 15 ans... presque 20 ?
Comme c'est difficile de ne pas savoir comment dire qu'on n'a pas été touchée autant...
est-ce parce que soudain on se sent plus mûre que Fitz qui devenu plus que quinqua n'a toujours pas acquis cette maturité et réagit encore comme l'ado tout fou qu'il était ? Est-ce parce que ses atermoiements nous agacent alors qu'on devrait le plaindre et pleurer avec lui, ce qu'on savait faire avant ?
Est-ce parce qu'on en a assez de le voir toujours retomber dans les mêmes travers alors qu'il atteint ce qu'il mérite depuis longtemps : prendre sa place dans la famille Loinvoyant, ne plus être assassin, avoir droit de cité pour ses actes... ?
Certes la mésaventure d'Abeille, sa fille, est terrible... mais tous, autour de lui, changent et évoluent : Devoir devenu un vrai roi, Umbre qui, affaibli, s'adoucit et sucre les fraises, Heur et les fils de Molly et Burrich, Ortie elle-même qui assume responsabilités et bientôt famille, le Fou aussi, qui apprend à s'excuser de ce qu'il est en ce qu'il a fait faire à Fitz...
Mais Fitz ? Chaque fois qu'on l'aide, repousse l'aide pour finir par agir comme l'assassin formé par Umbre : en secret, en douce, seul, en repoussant tout lien au monde, alors même qu'il a toujours pleuré ce sort.
Il en est presque agaçant.
Heureusement, Robin Hobb profite de cette dernière saga, et on sent bien que c'est la dernière pour Fitz, pour nous ramener dans les paysages et villes de toutes les sagas de ce monde créé avec tant de talents, et pour aller à la rencontre des personnages découverts au fil des histoires, et les voir, qui ont tous évolués... même Malta, ou Kanaï...
alors on replonge, encore. Et on attends la suite, encore, avec autant de manque que lors de tous les nombreux tomes précédents.
C'est le talent de Hobb.

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