vendredi 14 juillet 2017

Le voleur de morts

de Tess Gerritsen




J'ai lu mes premiers Tess Geritsen dans une collection de policiers d'Harlequin, comme beaucoup de best-sellers traduits par ces éditions, ça valait largement les écrivaillons français dont on se gargarise dans les ventes de supermarché... lorsqu'elle est parue chez d'autres éditeurs, je n'ai pas trop hésité. Ses polars étaient sympas, avec une ambiance légère, à peine posée. On était loin de la qualité d'une Elisabeth George pour poser décors et environnement, loin aussi de Kathy Reichs ou Patricia Cornwell, côté scientifique et rigueur... mais ça se lisait bien, et on appréciait de redécouvrir son médecin légiste et sa flic torturée. Dans "le voleur de corps", on retrouve Boston, le Boston du XIXe, d'une Amérique en pleine expansion et formation, un lieu et une époque riches qui ont donné de bons romans déjà.
L'intrigue est un peu légère : une vague copie de Jack l'Eventreur, dont Cornwell a déjà évoqué après enquête la possibilité qu'il ait quitté Londres pour les Etats-Unis, de vagues mises en scène de l'histoire de la médecine, et donc de la médecine légale, une très vague histoire d'amour naissante au XXe siècle en parallèle de l'histoire plus sordide vécue au XIXe, et une possible réminescence, cette fois vraiment façon Harlequin, de l'amour impossible, tué dans l'oeuf, du XIXe dans le couple de presque amoureux mais pas encore qui se découvre au XXe... On comprendra que j'ai moyennement apprécié le livre, qui semble une simple esquisse d'un roman plus abouti. On aura raison de comprendre ainsi.



Depuis ces lectures, les héroïnes de Tess Gerritsen sont devenues héroïnes de série télé "Rizzoli et Isles"... pour le meilleur et pour le pire.

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